Ce vendredi, nous avions convenu d'un scénario présent dans le livre Blitzkrieg, vous savez cette fameuse règle qui met en scène la WW2 sur nos tables de décors. Il s'agira ici de la défense de Kustrin en mars 1945 où des élément de la 5ème armée de choc Soviétique s'opposent à la garnison de la ville, force hétéroclite comme on le verra dans l'ordre de bataille Allemand. Anthony conduira la garnison allemande.
Voici les forces en présence côté soviétique :
- 1 compagnie d'infanterie, fusiliers (Réserve, élite) avec en support un HMG 12.7 et un commissaire, est ce vraiment un support ? :) + 3 panzerfaust 44 de prise
- 1 compagnie réduite à 2 sections d'infanterie d'assaut (PM, élite) + 4 panzerfaust 44 de prise
- Peloton de 2 Joseph Staline II, élite
- Peloton de 3 T34/85, élite
- 1 canon d'assaut JSU II, élite
- Batterie de 105 millimètres
La garnison de Kustrin peut compter sur :
- Une section de grenadiers (Ligne, Vétéran) + HMG
- Un groupe de Volksturm
- Un canon AC pak40
- Un char Tigre
- 6 retranchements + 10 champs de mine (4 réels, 6 leurres) AC ou Anti-personnelles.
La carte :
Schématisée ici avec les objectifs
Ce récit se déroule du Sud au Nord : Flanc gauche, Centre, Flanc droit.
Les étoiles représentent bien sur nos objectifs, à savoir 3 grosses maisons où il nécessite au moins 1 plaquette d'infanterie pour en avoir le contrôle. Toutes les maisons sont considérées à 1 étage sauf les 3 grandes qui en possèdent 2. Les traits marrons représentent les routes tandis que les ellipses vertes remplies de marrons désignent les surfaces boisées. Bien entendu, la table est blanche de neige, nous sommes en hiver 1945 dans ce beau pays qu'est la Pologne actuelle.
Le plan de bataille Soviétique.
La mère patrie emploie ici deux généraux en la personne de Veccio (mon illustre cousin) et moi-même. L'idée consiste à séparer les forces en deux comme cela suit :
- Flanc droit
¤ progresser le long de la route à droite, sécuriser la forêt avec l'infanterie et revenir flanquer la ville avec les T34.
¤ bloquer les renforts pouvant arriver par la route avec les 2 JSII. Nous avons également peur du tigre en fond de table caché à l'orée d'un bois.
- Centre
¤ 1 section d'infanterie en flanquement du premier objectif.
¤ Le JSU est en support sur l'axe du flanc droit mais reste disponible pour aller appuyer en ville si besoin.
- Flanc gauche
¤ 2 sections font le tour de la colline et sont obligées de passer par le goulot formé par les champs de mines sur la colline avec la HMG en support depuis la haie.
L'observateur d'artillerie est placé sur la colline pour voir la ville et la route du flanc droit. Ce flanc droit a décidément aspiré toutes nos craintes.
Tour I
Anthony note ses placements cachés sur sa feuille de papier, les champs de mines et retranchements sont révélés. Ca s'annonce compliqué pour nous...
Nous avons envoyé un fumigène en tir-prépa pour couvrir l'avancée de nos troupes sur le flanc droit. Que des activations d'unités pour avancer de notre côté. L'allemand reste muet.
Tour II
La compagnie d'assaut PM prend place dans la forêt afin d'être sur qu'elle ne contienne pas d'avant-poste ennemi. Les T34 sont à l’affût juste derrière.
Les JS2 restent en position.
Sur la ville, la compagnie de fusiliers progresse, les abords de la ville sont calmes.
Tour III
Flanc droit, après avoir laissé le biffin, la section de T34 s'ébranle doucement. Les 3 chars en formation serrée débouchent dans une clairière donnant sur le croisement de la route. Soudain, le camouflage tombe sous les coups de canons : le Tigre et le Pak40 nous attendent au tournant.
Jet de dès offensif malheureux, riposte défensive chanceuse. Le Tigre et le Pak n'inflige que la peur aux deux commandants russes qui rétorquent de deux tirs de 85 sur le Tigre. Le félin s'éteint et le canon AC se retrouve esseulé. Chance monumentale en ce début de partie, mais l'allemand n'est pas au bout de ses peines.
Les deux Jagdpanther font leur apparition. Rappelons le, blindage frontal incliné lui conférant une valeur de 17 et un 88L avec une puissance AC de 8. Non négligeable.
Ces deux chasseurs redoutables sont accueillis par la bande à Joseph (Staline, bien sur). Le JSU vient rejoindre le JS2 pour faire feu en tir d'opportunité. Deux énormes obus de 122 et 152 sifflent mais ne touchent pas. On est Russe ou ne l'est pas : à cette distance, les chances étaient minimes.
Et si on faisait feu avec la batterie de 105 sur les Jagd ? Après tout, tir venant d'en haut sur un blindage de 13, touche sur un 4+, y'a plus qu'à faire un jet de précision au poil. Bon, le poil n'est pas là, mais le gabarit arrive tout de même à englober les deux après une petite dispersion. Le talent de Veccio pour avoir de la chance fait le reste et un jagdpanther est détruit, le deuxième est immobilisé.
La photo est de mauvaise qualité pour représenter cette chance innommable qui sévit au détriment de l'allemand pourtant toujours mieux placé. Et pourtant. Blitzkrieg reste un jeu de dés comme le dit Anthony. Ce dernier n'accuse pas le coup, il reste de marbre. Peut-être sait-il quelque chose que nous ne savons pas ? En tout cas, ses moyens antichars sont gravement diminués.
Le flanc gauche, la ville, s'anime. La compagnie de fusiliers est stoppée dans son élan par une section de volksturm en flanquement, par une section d'infanterie de front, soutenu par une HMG dans le bâtiment objectif 1. Malgré une position défavorable, la témérité des fantassins russes paye. Engrangeant seulement quelques plaquettes de démoralisation, un assaut sur la petite maison réussit à déloger deux plaquettes d'infanterie régulière ennemie.
Tour IV
La bande à Joseph au complet se ramène en ville, attirée par quelques briques à faire voler. Mais surtout, devant l'appel désespéré de la compagnie d'infanterie qui vient de subir une contre-attaque menée par 3 sdkfz remontant par les routes. Toutes les plaquettes à découvert s'en trouvent démoralisées. Anthony vient de ralentir significativement notre avancée et à partir de maintenant, réussir à pendre les 3 maisons objectif devra se faire en sprint car le temps risque de manquer. Cette réflexion est à posteriori car sur l'instant on se dit "tour 4, ca va, on a jusqu'au tour 9 et on a les blindés pour appuyer".
Malgré les tirs répétés de toutes les bouches de feu, ni le 122 ni le 152 vient à bout de cette HMG et de la plaquette d'infanterie toujours située dans l'objectif 1. Notre acharnement à vouloir prendre cette maison conduira à un gaspillage de tours. Nous n'osons pas contourner l'objectif par la route ni par les flancs de peur de rencontrer du panzerfaust en embuscade, et rappelons le, il reste encore une équipe panzerschreck ainsi que 3 sdkfz qui se sont repliés après leur savante manœuvre. Sans compter les champs de mines qu'on devinnent AC et antipersonnel sans vraiment savoir quels sont les leurres et les champs réels.
Le flanc droit se présente mieux, le pak ayant été réduit au silence, un T34 tente une sortie pour une prise de flanc du jagdpanther immobilisé. C'est vite enrayé car le blindé allemand profite de son tir d'opportunité pour stopper net le T34/85 dès sa sortie. Pas grave, l'infanterie fera son boulot et retournera les panzerfaust contre ses anciens propriétaires : 4 tirs possibles, deux sont suffisants et le dernier Jagdpanther prend feu à son tour.
Les forces de l'Axe sont privés de cette ressource blindée indispensable en cette fin de guerre, mais en toute connaissance de cause, notre obstination aura coûté le tour d'approche de l'objectif 3.
La partie est pliée. Nous n'aurons pas assez de temps (de tours) pour déloger l'ennemi solidement ancré. Mais cette défaite aura été riche d'enseignements. Anthony dévoile ses dernières troupes et indique l'emplacement des champs de mines réels.
Constat fait par l'adversaire, nous avons manqué de punch sur la ville et surtout pas employé l'artillerie à bon escient : elle aurait du faire feu dès le début sur les maisons. Les champs de mines auraient pu être déminés également. Anthony a joué une défense très rapprochée alors que nous nous attendions à affronter ses armes de loin.
L'Armée rouge piétine devant Kustrin, mais en tant que joueur nous avons fait de grands pas dans l'apprentissage des règles... C'était une partie très agréable, une bonne soirée de 4 heures de jeu et presque autant voir plus de rigolade !
Tour I
Anthony note ses placements cachés sur sa feuille de papier, les champs de mines et retranchements sont révélés. Ca s'annonce compliqué pour nous...
Nous avons envoyé un fumigène en tir-prépa pour couvrir l'avancée de nos troupes sur le flanc droit. Que des activations d'unités pour avancer de notre côté. L'allemand reste muet.
Tour II
La compagnie d'assaut PM prend place dans la forêt afin d'être sur qu'elle ne contienne pas d'avant-poste ennemi. Les T34 sont à l’affût juste derrière.
Les JS2 restent en position.
Sur la ville, la compagnie de fusiliers progresse, les abords de la ville sont calmes.
Tour III
Flanc droit, après avoir laissé le biffin, la section de T34 s'ébranle doucement. Les 3 chars en formation serrée débouchent dans une clairière donnant sur le croisement de la route. Soudain, le camouflage tombe sous les coups de canons : le Tigre et le Pak40 nous attendent au tournant.
Jet de dès offensif malheureux, riposte défensive chanceuse. Le Tigre et le Pak n'inflige que la peur aux deux commandants russes qui rétorquent de deux tirs de 85 sur le Tigre. Le félin s'éteint et le canon AC se retrouve esseulé. Chance monumentale en ce début de partie, mais l'allemand n'est pas au bout de ses peines.
Les deux Jagdpanther font leur apparition. Rappelons le, blindage frontal incliné lui conférant une valeur de 17 et un 88L avec une puissance AC de 8. Non négligeable.
Ces deux chasseurs redoutables sont accueillis par la bande à Joseph (Staline, bien sur). Le JSU vient rejoindre le JS2 pour faire feu en tir d'opportunité. Deux énormes obus de 122 et 152 sifflent mais ne touchent pas. On est Russe ou ne l'est pas : à cette distance, les chances étaient minimes.
Et si on faisait feu avec la batterie de 105 sur les Jagd ? Après tout, tir venant d'en haut sur un blindage de 13, touche sur un 4+, y'a plus qu'à faire un jet de précision au poil. Bon, le poil n'est pas là, mais le gabarit arrive tout de même à englober les deux après une petite dispersion. Le talent de Veccio pour avoir de la chance fait le reste et un jagdpanther est détruit, le deuxième est immobilisé.
La photo est de mauvaise qualité pour représenter cette chance innommable qui sévit au détriment de l'allemand pourtant toujours mieux placé. Et pourtant. Blitzkrieg reste un jeu de dés comme le dit Anthony. Ce dernier n'accuse pas le coup, il reste de marbre. Peut-être sait-il quelque chose que nous ne savons pas ? En tout cas, ses moyens antichars sont gravement diminués.
Le flanc gauche, la ville, s'anime. La compagnie de fusiliers est stoppée dans son élan par une section de volksturm en flanquement, par une section d'infanterie de front, soutenu par une HMG dans le bâtiment objectif 1. Malgré une position défavorable, la témérité des fantassins russes paye. Engrangeant seulement quelques plaquettes de démoralisation, un assaut sur la petite maison réussit à déloger deux plaquettes d'infanterie régulière ennemie.
Tour IV
La bande à Joseph au complet se ramène en ville, attirée par quelques briques à faire voler. Mais surtout, devant l'appel désespéré de la compagnie d'infanterie qui vient de subir une contre-attaque menée par 3 sdkfz remontant par les routes. Toutes les plaquettes à découvert s'en trouvent démoralisées. Anthony vient de ralentir significativement notre avancée et à partir de maintenant, réussir à pendre les 3 maisons objectif devra se faire en sprint car le temps risque de manquer. Cette réflexion est à posteriori car sur l'instant on se dit "tour 4, ca va, on a jusqu'au tour 9 et on a les blindés pour appuyer".
Malgré les tirs répétés de toutes les bouches de feu, ni le 122 ni le 152 vient à bout de cette HMG et de la plaquette d'infanterie toujours située dans l'objectif 1. Notre acharnement à vouloir prendre cette maison conduira à un gaspillage de tours. Nous n'osons pas contourner l'objectif par la route ni par les flancs de peur de rencontrer du panzerfaust en embuscade, et rappelons le, il reste encore une équipe panzerschreck ainsi que 3 sdkfz qui se sont repliés après leur savante manœuvre. Sans compter les champs de mines qu'on devinnent AC et antipersonnel sans vraiment savoir quels sont les leurres et les champs réels.
Le flanc droit se présente mieux, le pak ayant été réduit au silence, un T34 tente une sortie pour une prise de flanc du jagdpanther immobilisé. C'est vite enrayé car le blindé allemand profite de son tir d'opportunité pour stopper net le T34/85 dès sa sortie. Pas grave, l'infanterie fera son boulot et retournera les panzerfaust contre ses anciens propriétaires : 4 tirs possibles, deux sont suffisants et le dernier Jagdpanther prend feu à son tour.
Les forces de l'Axe sont privés de cette ressource blindée indispensable en cette fin de guerre, mais en toute connaissance de cause, notre obstination aura coûté le tour d'approche de l'objectif 3.
La partie est pliée. Nous n'aurons pas assez de temps (de tours) pour déloger l'ennemi solidement ancré. Mais cette défaite aura été riche d'enseignements. Anthony dévoile ses dernières troupes et indique l'emplacement des champs de mines réels.
Constat fait par l'adversaire, nous avons manqué de punch sur la ville et surtout pas employé l'artillerie à bon escient : elle aurait du faire feu dès le début sur les maisons. Les champs de mines auraient pu être déminés également. Anthony a joué une défense très rapprochée alors que nous nous attendions à affronter ses armes de loin.
L'Armée rouge piétine devant Kustrin, mais en tant que joueur nous avons fait de grands pas dans l'apprentissage des règles... C'était une partie très agréable, une bonne soirée de 4 heures de jeu et presque autant voir plus de rigolade !
Très sympa, bravo pour le compte rendu. Ne jamais perdre de vue l'objectif. ;-)
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